vendredi 14 décembre 2018

Courrier aux OAA

Suite à quelques demandes, et aussi parce que j'avais moi-même effectué cette recherche, je vous propose le plan de la lettre de motivation que nous avions envoyé aux OAA, mais aussi aux Conseils Départementaux de France et de Navarre. 

Le courrier est important, car il permet d'apporter quelque chose de plus personnel que les rapports sociaux et psychologiques, écrits par des professionnels. Nous avons décliné notre présentation comme suit :

1/ Nos prénoms, âges, durée de couple et durée de mariage

2/ Nos professions respectives, et employeurs

3/ Le cadre de vie : en ville, à la campagne, près de la mer... et nos activités de loisirs (associatives, culturelles, ...)

4/ deux-trois mots sur la pma, notre désir de faire famille, et notre cheminement vers l'adoption

5/ Notre entrée dans l'adoption, avec les rencontres, formations à la parentalité adoptive, lectures... En sachant que certains OAA n'aiment pas trop les forums internet, pas la peine d'en parler ;-)

6/ un mot sur l'oaa, si on les connait, et/ou le pays. Nous n'avons jamais parlé du pays, nous avions pour unique préférence celle d'être parents ! 

En sachant que nous avons repris ce plan pour tous les contacts, en adaptant, mais assez légèrement, selon le destinataire (Conseils départementaux, organismes...).

Maintenant, si vous êtes postulants, je vous laisse vous mettre au travail, et vous souhaite de trouver le chemin vers votre enfant!

dimanche 25 novembre 2018

L'éternité c'est long...

... surtout vers la fin!

Je pense que cette phrase n'avait jamais pris autant sens jusqu'à maintenant... Nous sommes en plein dans une période où nous ne pouvons plus faire de pas, parce que nous avons fait notre chemin, et sommes montés en voiture sur l'autoroute. Les paysages se ressemblent et ne peuvent nous donner d'indices sur l'avancée de notre voyage. Et personne ne peut répondre à la question essentielle : "quand est-ce qu'on arrive?". 

Pendant des années, notre souhait de parentalité nous a entrainé au quotidien dans des démarches, médicales dans un premier temps, puis administratives ensuite. 
Nous avons fait un long chemin de réflexion, de remise en question. Nous sommes prêts aujourd'hui. Non pas à être des parents parfaits, mais bien à passer de la théorie à la pratique, pour pouvoir -enfin- faire nos propres erreurs, et apprendre à être parents.

Nous sommes passés depuis plusieurs mois d'une démarche proactive, très prenante, à un vide où rien de plus ne peut être fait... 
Alors nous suivons les différentes formations à la parentalité adoptive proposées par notre OAA, qui nous enrichissent encore, et permettent de jalonner le parcours, de sentir vivre notre projet. 
Nous avons en effet la chance de nous voir proposer beaucoup de modules de préparation à l'adoption. Par des échanges, je sais que ce n'est pas le cas dans tous les organismes... et encore moins le cas pour les postulants à l'adoption qui ne font qu'attendre en France : certains n'ont jamais eu d'apports théoriques concernant les petits plus des enfants adoptés, en dehors de lectures -lorsqu'ils en ont l'appétence- et des rencontres avec EFA, qui peuvent, suivant les départements, être plus ou moins fréquentes et animées. 


Et puis un jour, le téléphone sonnera...



vendredi 7 septembre 2018

Faut-il se marier pour adopter en France?


J'ai hésité sur le choix du titre, qui aurait pu également être "Pourquoi faut-il se marier pour adopter?", ce qui parait plus juste, mais plus effrayant pour les postulants à l'adoption.

Reprenons la base. En France, pour pouvoir prétendre à l'agrément, il faut avoir plus de 28 ans ou 2 ans de mariage si les postulants sont âgés de moins de 28 ans. 

Il est possible d'adopter en tant que célibataire ( de plus de 28 ans, donc), ou en tant que couple marié (hétéro ou homo). 
Vous trouverez ici (clic) les pays ouverts à l'adoption des couples sans enfants, avec enfants, et des célibataires, avec en prime le nombre d'enfants adoptés dans le pays concerné en 2017.
Quant aux couples homosexuels, il y a très peu de pays ouverts à l'adoption pour les couples de même sexe ; l'info se trouve ici (clic)  

En tout état de cause, pour adopter en couple, la loi française impose d'être mariés. Il n'y a que le mariage qui établit la double filiation, ce qui signifie une autorité parentale conjointe aux deux parents.

Certains postulants à l'adoption font pourtant le choix de faire une demande d'agrément en tant que célibataire, mais vivant en concubinage, pour tenter quand même. Il est tout à fait possible d'obtenir l'agrément en solo, bien que vivant en couple. 

Par contre, il est beaucoup plus difficile de concrétiser son projet par la suite, ce qui ressemble à un agrément blanc, c'est-à-dire accordé, mais qui ne servira à rien. 

Penchons-nous sur le point de vue de l'enfant pour comprendre. 
Un enfant adopté a, en premier lieu, été abandonné. De ce fait, il conservera toute sa vie cette blessure primitive, qui se manifestera à des degrés plus ou moins développés, du plus léger au plus extrême. Nous avons tous vu des reportages sur des adolescents adoptés qui manifestent un trouble de l'attachement majeur...

Les besoins de l'enfant adopté sont donc, en premier lieu, de se sentir en sécurité, dans un environnement stable, avec des figures d'attachement fiables, à qui il apprendra progressivement à faire confiance, malgré la méfiance qu'il a vis-à-vis des adultes, qui n'ont pas été très constants jusque là. 

Posons-nous la question : comment peut réagir un tel enfant s'il a l'impression de n'avoir été désiré que par l'un de ses deux parents ? Si systématiquement, à l'école, ou encore pour autoriser une opération chirurgicale, il lui est renvoyé que le deuxième n'est pas son parent légal, et n'a aucun droit de décision, ni même d'information ?

Pourra-t-il se sentir suffisamment sécure, si au moindre évènement traumatique (décès de son parent adoptant, mais aussi, plus couramment, séparation conflictuelle du couple), le lien avec le second parent peut se rompre définitivement, sans autre forme de procès, et sans possibilité de recours ? 

Partant de ces questionnements, les Conseils de Famille (qui choisissent les parents des enfants pupilles de l'Etat en France) et les Organismes Agréés à l'Adoption trouvent trop risqué de confier un enfant à de "faux" célibataires. D'où l'idée d'agrément blanc.

Quant à l'adoption internationale, de nombreux pays ne comprennent pas le concubinage, quand d'autres imposent une durée minimum de mariage pour pouvoir adopter chez eux.





 Bref, en résumé, mariez-vous pour adopter, vous verrez, c'est chouette, nous on y a pris goût !
 

jeudi 30 août 2018

Et pendant ce temps-là...


Pas de nouvelles de l'avancée de notre grossesse adoptive. Notre enfant grandit dans notre cœur, et certainement aussi quelque part, à quelques kilomètres ou à quelques milliers de kilomètres. 

Nous l'attendons, mais nous ne sommes pas les seuls ; nos familles ne cessent de nous témoigner de l'accueil qui lui sera fait. 
Nous sommes certains qu'il ne sera pas accueilli "comme un enfant biologique", mais bien comme notre enfant. La différence est subtile, mais importante pour nous, et pour lui. 

Entre les futurs grands-parents qui se montrent ouverts à nos réflexions sur la parentalité adoptive (merci maman pour ton emprunt du livre de Johanne Lemieux, qui marque encore une fois la bienveillance dont tu feras preuve vis-à-vis de ton prochain petit-enfant), les cousins et cousines qui sont dans une attente trépignante...

Voici ce que nous ont offert deux de nos neveux et nièces pour l'anniversaire du futur papa :




Tous deux ont tenu à participer à la cagnotte pour le voyage, en nous offrant généreusement de l'argent de leurs tirelires. Le geste est merveilleux, et nous émeut encore...

Une autre nièce, âgée de 4 ans, me demande à chaque rencontre : " Ça y est, tu l'as trouvé votre bébé?"

Pas encore, mais nous cherchons notre bébé partout, et des gens nous aident dans cette quête... Voilà où nous en sommes...



vendredi 3 août 2018

Rendez-vous annuels d'agrément, check!


Pour des raisons de période de vacances, nous avons effectué le maintien annuel d'agrément avec - seulement - deux mois d'avance. 

Dans notre département, chaque année nous rencontrons à nouveau l'assistante sociale et le psychologue, qui refont un rapport, même s'il est plus succinct, et uniquement destiné au Conseil de Famille, des fois qu'un bébé pupille de l'Etat passe par là...

Ouf, pas besoin de rééditer les rapports, les faire certifier conformes pour le dossier au Vietnam... Une démarche en moins!

Les rendez-vous nous ont permis de faire le point sur les avancées, en à peine 10 mois d'agrément, et nous avons fait des pas de géant! Ça fait du bien de se le rappeler, dans cette période de rien...

Tout s'est bien passé, nous avons pu exposer là où nous en étions dans cette grossesse éléphantesque, avec la même question des deux intervenants : Comment expliquez-vous que vous ayez avancé si vite? Ben euh... c'est vous qui voyez des candidats à l'adoption à longueur d'année, c'est donc vous qui pouvez savoir quel est notre petit truc en plus, non?

Bref nous avons eu l'écrit de l'assistante sociale, et attendons celui du psy ; vu la teneur de nos échanges, il ne devrait pas nous décevoir!

Et nous reprenons la course de lenteur, le premier qui appelle a gagné. Alors, coup de fil magique en courte distance ou longue distance ? On ouvre les paris!

P.S.: je vous partage un blog, qui reprend les idées reçues et questions maladroites sur l'adoption, destiné aux nouveaux dans cette sphère !  Clic