vendredi 29 mars 2019

Le 14 janvier


Et puis, un jour, un pas après l'autre, on poste l'article dont on a toujours rêvé...

Rétropédalage.

Le 14 janvier, je m'apprête à entamer une nouvelle semaine de travail, comme les autres, l'attente chevillée au corps.
C'était sans compter la révolution qui a tout emporté, dès 9 heures, avec ces quelques mots "l'année commence bien pour vous!"


J'ai appelé mon conjoint, j'ai pleuré, tremblé, virevolté dans tous les bureaux, en larmes, pour dire, pour me rendre compte, pour partir.

Nous avons un fils.

Nous nous sommes rejoints quelques dizaines de minutes plus tard, être ensemble à tout prix, pour fusionner notre enchantement, nos émotions. C'est réel, c'est en train de nous arriver...

Nous avons un fils.

La nuit que nous voulions reposante a été longue, je pouvais visualiser mes connexions neuronales, qui fusaient à grande vitesse. Impossible de se poser, de se concentrer, juste cette pensée au premier plan...

Nous avons un fils.

Et le lendemain, être à la capitale, avec notre OAA, pour découvrir son dossier, entourés de bienveillance. Découvrir le merveilleux visage de notre fils, et pleurer ensemble, et rire ensemble. Et s'aimer encore plus fort.

A la fin de la journée, reprendre la route, porter tardivement la nouvelle à nos familles, et pleurer, et rire encore. Vous avez un petit fils, un neveu, un cousin. Et puis, nous...

Nous avons un fils.

Et puis, préparer la chambre, les vêtements, sa venue. Prendre les émotions, l'impatience, les marques d'affection que nous donnent les proches, les moins proches, pour nous, pour lui. Et attendre encore, un apparentement officiel, et une date de rendez-vous.

Et un jour, toute cette attente cesse. Nous avons un fils, et nous partons à sa rencontre dans quelques jours.