mercredi 26 décembre 2018

Lettre aux grands-parents... et à l'entourage !


En cette période de fêtes, l'attente se partage, et plus nous approchons, plus nos proches entrent en ébullition... 
Pour faire suite aux échanges riches des repas de famille, je vous partage aujourd'hui la "lettre aux grands-parents" de Johanne Lemieux, spécialiste de l'adoption. 
Aux grands-parents, mais pas que, puisque vous le verrez, elle est tout aussi importante pour les oncles et tantes, et pour nos proches amis. 

Beaucoup nous entendent parler de bulle à trois, et je vous propose aujourd'hui d'y mettre du sens, en comprenant que nous n'en faisons pas trop, mais souhaitons faire juste, pour favoriser l'attachement de notre futur petit, et lui assurer sa pleine place dans notre famille.


La lecture est une peu longue, je vous propose de vous installer confortablement, et de vous départir de votre point de vue sur l'adoption, pour entendre celui de l'enfant...


Chers grands-parents, 

Je m’appelle ……….….. , j’ai …….… mois et je vis présentement à …….… . On ne se connait pas encore mais je sais que vous entendez parler de moi depuis très longtemps. Vous avez souffert en voyant mon futur papa et ma future maman m’espérer si longtemps. Vous pensiez que j’arriverai dans votre vie par une naissance et que nous aurions une filiation biologique. Maintenant, vous savez que je vais arriver par adoption et que nous aurons une filiation par le cœur.  


Comme vous vous en doutez, j’ai déjà vécu, à mon jeune âge, tout un destin ! Si ma vie avait été facile, je n’aurai pas eu besoin qu’on me trouve une nouvelle famille à l’autre bout du monde. C’est justement parce que j’ai déjà vécu de nombreuses épreuves que je souhaite que tout se passe le mieux possible lorsque je vais arriver dans la vie de mes nouveaux parents, et dans votre vie à vous aussi.


Une chose est certaine, mes parents auront besoin de vous avant, pendant et après mon arrivée car c’est un rôle nouveau et exigeant qu’ils auront à apprendre. Moi, je vais avoir besoin de vous pour le reste de ma vie, mais pas pendant les premiers mois... Je sais, c’est étrange. Une adoption, ce n’est pas tout à fait comme une naissance. Laissez moi vous expliquer pourquoi.


Dans le contexte d’une naissance, le bébé n’a pas encore vécu de mauvaises expériences lorsqu’il rencontre ses parents. Il connait sensoriellement sa maman biologique puis il va découvrir son papa puis vous doucement, tranquillement, par étapes.  Il ne vous viendrait pas à l’idée de vous imposer pour empêcher la maman de donner le sein ou de toujours remplacer le papa pour donner le biberon. Vous savez que pendant les premiers mois, le bébé a surtout besoin des soins de ses deux parents pour s’attacher solidement à eux avant de s’attacher solidement à vous par la suite.


Pour toutes sortes de raison complexes et qui ne sont pas de ma faute à moi. Je n’ai pas eu cette chance de rester physiquement, sensoriellement, émotivement proche de ma maman et de mon papa. Ils ont disparu dans l’univers en me laissant en grand danger, à cause du choc physique et émotif de leur disparition. Oui, mon petit corps se souvient d’avoir eu peur, d’avoir été triste au point de ne plus vouloir vivre, au point de penser que je devais être un mauvais bébé, un bébé avec peu de valeur et d’importance pour qu’on arrête ainsi subitement de me protéger. J’étais bien trop petit pour comprendre que ce sont toujours des problèmes d’adultes qui causent des abandons, pas des défaut de l’enfant lui-même. Quand je serai plus grand, je vais pouvoir comprendre que ce n’est jamais jamais la faute des bébés lorsqu’ils sont abandonnés. Ce fut une grande épreuve mais j’y ai survécu. Car oui, je suis un survivant !  Vous savez, beaucoup de bébés humains se laissent mourir quand ils sont séparés de leur première maman. Pas moi ! Mais je ne savais pas que ce n’étais pas encore fini...


Ensuite, j’ai aussi dû survivre pendant des mois (ou des années) dans des conditions de vie difficiles. Les nounous à l’orphelinat (ou les membres de ma famille d’accueil) n’ont jamais pu donner tous les soins dont j’avais besoin :
1. Je n’ai pas mangé au moment où j’avais faim. J’ai dû attendre beaucoup et longtemps le ventre vide. La qualité de la nourriture n’était pas non plus toujours au rendez-vous. Ma santé en est donc fragilisée.
2. Je n’ai pas été changé au moment où j’ai souillé ma couche. J’ai dû attendre avec des brûlures aux fesses et beaucoup d’inconfort. Cela a stressé mon corps inutilement.
3. Je n’ai pas été bercé pour m’endormir et personne ne m’a chanté des chansons. J’ai dû me bercer moi-même ou m’endormir d’épuisement plutôt que paisiblement.
4. Je n’ai pas été caressé, complimenté, chatouillé, encouragé à parler, à bouger, à marcher. Ce qui fait que je me suis beaucoup ennuyé. Je suis resté seul dans ma couchette presque toute la journée. Mon cerveau n’a pas eu la nourriture sensorielle, affective et cognitive nécessaire pour que mes neurones se connectent rapidement. Mon cerveau a pris du retard dans son développement.
5. Je n’ai pas été soigné immédiatement lorsque j’avais des coliques, des douleurs, des infections, des éruptions cutanées comme tous les petits bébés. J’ai dû me débrouiller tout seul, endurer en silence ou en pleurant jusqu’à l’épuisement ou jusqu’à ce que le sommeil me libère temporairement.
6. Comme personne ne m’a suffisamment protégé, j’ai sur-utilisé mes émotions de survie (colère, tristesse, peur) ce qui a nui au développement des autres fonctions de mon cerveau, celles qui existent pour apprendre que la vie est belle (joie, plaisir, désir).
7. Je ne me suis pas senti compétent, car quand je pleurais, personne ne me répondait, quand je voulais avoir des interdictions, personne ne s’occupait de moi. Je me sentais invisible. Mon estime de moi-même est donc fragile. Je ne suis pas certain d’avoir ma place dans l’univers.
8. Je n’ai pas développé mon langage, car personne n’a pris le temps de me parler, de me montrer le nom des objets ou de refléter mes émotions en les nommant.
9. Je n’ai pas été regardé dans les yeux avec amour, admiration, tendresse, fascination. Je n’ai pas appris à bien décoder les expressions du visage.


En écrivant cela, je ne veux absolument pas que vous ayez pitié de moi. Ce qui m’est arrivé est triste, injuste, mais je ne veux pas être vu comme une victime. Je veux être vu comme un survivant qui a plein de ressources. Je souhaite qu’on me regarde avec compassion pour tout le travail que j’aurai à faire afin de reprendre mon développement et avoir enfin une vie heureuse. Je suis résiliant mais cela ne suffira pas. J’aurai besoin de mes parents et de vous. Je veux que vous deveniez mes tuteurs de résilience. Comme on met un tuteur à un tournesol pour qu’il pousse bien vers le soleil, vous serez mes tuteurs pour pousser en beauté et en santé.
Votre compassion doit se porter surtout sur le fait que je n’ai été précieux, important, unique pour personne jusqu’à maintenant. Ce sera la blessure la plus douloureuse dont j’aurai à guérir. Bien plus que la malnutrition et la négligence. Je faisais partie d’un groupe d’enfants. Je n’étais pas un individu unique. Il y avait trop de nounous différentes, trop de changements de personnes dans ma vie. Je ne me suis jamais senti spécial, beau, intéressant et aimable parce que personne ne semblait aimer rester auprès de moi.
Plusieurs adultes m’ont donné des soins mais sans s’attacher à moi et sans que je m’attache à eux. Vous devez savoir que l’attachement n’a rien à voir avec l’amour. L’attachement c’est un lien fort, un lien permanent de sécurité, de confiance, de conviction, la conviction d’être tellement spécial pour quelqu’un qu’il ne vous quittera jamais. Lorsqu’un enfant est en relation d’attachement sécurisé avec son parent, il sait que son parent ne l’abandonnera jamais, qu’il répondra toujours à ses besoins et qu’il le protègera toujours des dangers. Le sentiment d’amour, pour un enfant, arrive dans son cœur et dans son âme après l’attachement comme on met une cerise sur le gâteau.


J’ai donc appris que j’étais petit, vulnérable, dépendant et que j’avais besoin d’un adulte pour survivre… De n’importe quel adulte. Ce qui sera le plus difficile et le plus important dans mon avenir c’est de réussir à faire confiance et à me sentir en sécurité avec mon nouveau papa et ma nouvelle maman. Le plus ardu sera d’abord de tisser avec eux un lien d’attachement solide et permanent alors que tous les autres liens que j’ai vécus ont été faibles et se sont coupés.  Tout mon être aura peur au début qu’eux aussi disparaissent, qu’eux aussi ne décodent pas mes besoins et n’y répondent pas de façon rapide, chaleureuse et prévisible, qu’eux aussi ne me voient pas comme spécial, unique, digne d’amour et d’investissement. Comment cela pourrait il en être autrement ? Jusqu’à mon adoption, je n’avais rien vécu d’autre ! J’ai appris avec courage à m’adapter, à m’ajuster mais pas à m’attacher.


Cela prendra du temps avant que je puisse me rassurer, reprendre des forces, m’attacher, m’accrocher à eux. Il faudra que ce soit eux seuls qui répondent à tous mes besoins de survie – me faire manger et boire, me consoler et me soigner- pendant plusieurs mois avant que je sois convaincu que c’est vrai, possible, réel et merveilleux. Cette étape m’est nécessaire avant de comprendre que je peux vraiment compter sur eux et qu’ils semblent vraiment aimer s’occuper de moi. Car l’attachement se tisse lorsqu’un enfant vit une détresse et que son parent apaise cette détresse. Cela devra se répéter des milliers de fois avant de s’imprimer dans mon cerveau pour toujours. 


Une fois que je serai rassuré, une fois que j’aurai senti et vécu ces liens apaisants, je pourrai confier ma vie, ma santé et ma sécurité à mes nouveaux parents. Je serai enfin disponible pour créer d’autres liens avec vous mes grands parents puis avec tous les membres de ma nouvelle famille.


Je sais que ce que je vous demande est difficile et très différent de vos espérances. Je sais aussi que vous avez vécu autrement l’arrivée de vos autres petits enfants. Vous trouverez pénible de ne pas pouvoir me cajoler, me câliner tout de suite. Cela vous demandera beaucoup de sacrifices. Vous devrez mettre vos besoins (bien légitimes pourtant) en pause pour quelques temps. .. pour  mieux reprendre ensuite, je vous le promets !


La meilleure façon de m’accueillir et de commencer à m’aimer est de respecter le cocon physique et affectif dont papa et maman m’enveloppent. Plus je serai capable de fabriquer ce lien avec eux, plus je saurai ensuite comment le faire avec vous. Ce serait au dessus de mes forces de tisser quatre, cinq ou six liens en même temps. Cela ressemblerait tellement à ce que j’ai vécu en pré-adoption que je continuerai à entretenir des relations superficielles uniquement utilitaires pour le reste de ma vie. 


Il existe même un risque encore pire et très réel. Avec toutes vos années d’expérience comme parents, vous saurez très bien comment me consoler, me nourrir ou me faire boire. Vous saurez vous y prendre avec moi encore plus que mes nouveaux parents qui seront encore en apprentissage, nerveux, hésitants,  comme tous les nouveaux parents. Si vous prenez trop de place au début pour ne donner de base dont j’ai besoin, je risque de me sentir plus en confiance dans vos bras quand dans ceux de mon nouveau papa et de ma nouvelle maman. Il est donc possible que je crée un premier attachement plus solide avec vous qu’avec mes parents. Mais comme vous ne serez pas toujours là, je risque de me sentir abandonné de nouveau chaque fois que vous repartirez après une visite. Dès lors, je ne voudrai plus de mes  nouveaux parents et je continuerai à avoir des relations utilitaires avec eux, comme s’ils étaient d’autres nounous qui se rajoutaient à une liste déjà assez longue, rien de plus, rien de moins.


Imaginez le scenario catastrophe, avec toutes les meilleures tentatives du monde de votre part, avec votre désir de me connaître, de m’aimer, de me soigner, vous pourriez saboter le lien d’attachement que je dois tisser avec mes nouveaux parents et me faire souffrir à chacun de vos départs ?
Je sais que c’est la dernière chose que vous souhaitez.


Alors, comment pensez-vous m’être utile ? Comment commencerez-vous votre rôle de Papi et Mamie dès mon arrivée ? En prenant soin de mes parents.
- En leur offrant de l’aide concrète, des petits plats, de l’aide pour les courses, le ménage…
- En leur offrant une oreille attentive pour les écouter sans les juger et en leur disant que c’est normal de vouloir bien faire et de parfois échouer. En effet, que vous ayez adopté ou non vos enfants, vous êtes sûrement passés par là !
- En respectant notre intimité totale durant les premiers jours. Puis en faisant de courtes visites pour jouer avec moi peut-être, mais pas tout de suite pour me soigner, me nourrir, me bercer ou me garder. Je vais ainsi me laisser apprivoiser par vous, d’abord de loin comme le Petit Prince avec son renard mais sans compter sur vous pour ma survie, au moins au début.
- En prenant des nouvelles de mes parents
- En vous intéressant à la normalité adoptive
- Puis quelques mois après l’adoption, quand mon Papa et ma Maman verront assez de signes d’attachement, ils auront besoin de répit.  YOUPI ! Et c’est à ce moment là que je me montrerai disponible pour m’attacher à vous. Vous pourrez venir me garder 30 minutes, puis une heure puis deux heures pendant lesquelles vous pourrez enfin me bercer, me nourrir, me chatouiller, me chanter des chansons, jouer avec moi, me consoler, me coucher.


Vous savez, pour grandir en beauté, en santé, pour apprendre à m’aimer moi-même puis pour apprendre à aimer la vie, j’aurai besoin de vous et de toute la famille. Pas tout de suite, un peu plus tard, seulement, mais pour toujours.
Donnez-moi d’abord le temps de réparer mes blessures d’attachement avec mes deux parents. Vous m’avez attendu pendant plusieurs années. Est-ce trop de vous demander encore trois ou quatre mois ? Notre nouvelle relation en sera encore plus belle, plus forte et plus utile pour vous et pour moi.
Je vous remercie déjà car je sais que vous me comprenez mieux maintenant.
Je compte sur votre expérience et votre sagesse durement acquise pour soutenir mes parents dans leur nouveau rôle.
J’ai très hâte de vous connaître Il parait que lorsqu’on est prêt, avoir des grands-parents qui nous aiment et qui nous gâtent est une chose unique, spéciale et formidable !


dimanche 16 décembre 2018

L'adoption et l'argent


Je viens juste de dire un gros mot, parler d'argent en France est assez malpoli... Mais je souhaitais revenir sur la notion d'argent dans l'adoption.

On entend souvent parler du "combien coûte" une adoption, et c'est à cette question que je souhaitais aujourd'hui apporter une réponse. 

Alors, concrètement, en France, une adoption nationale ne coûte rien. La prise en charge de l'enfant (de l'accouchement sous le secret à la prise en charge en pouponnière ou famille d'accueil pendant plusieurs mois) est totalement payée par la communauté, donc nos impôts. 
Je pense que le coût total ne serait pas loin de l'adoption internationale si ça n'était pas le cas, entre les frais de personnel, de fonctionnement de structure, la prise en charge médicale, ainsi que les nombreux professionnels mobilisés pour trouver des parents à cet enfant...
Mais bon, comme il s'agit d'un coût qui ne se voit pas, puisque les parents adoptants n'ont rien à débourser, j'entends encore ça et là des postulants qui sont "contre" l'idée de s'engager dans une adoption à l'internationale, "par conviction", car ils ne veulent pas "payer pour un enfant"...

En international, le coût est directement demandé aux parents adoptants. On ne parle pas de 2 ou 3000 euros, mais plutôt d'une somme comprise, suivant les pays et le nombre de voyages, entre 12000 et... 40000 euros.

Le coût est énorme, et ne permet pas à chacun d'envisager ce type de projet. Aucune aide n'est prévue en France pour accompagner les postulants, hormis, dans certains département, un prêt à taux zéro qui ne représente pas la moitié de ce qui doit être déboursé. 

Ce ne sont pas des bakchichs ; tous les frais sont déclarés à L’État Français, et surveillés de près par la Mission pour l'Adoption Internationale ; en cas d'irrégularité, l'adoption ne sera pas validée en France.

On ne paie pas l'enfant, soyez-en certains. On paie la traduction et la légalisation des documents administratifs, la taxe d'enregistrement du dossier, les bilans et soins médicaux, la taxe d'attribution de l'enfant, son passeport. On prévoit également un don à l'institution qui a pris soin de notre enfant, pour qu'il puisse prendre soin des suivants.
On paie un voyage au pied levé en avion, avec 2 billets à l'aller et 3 au retour, on paie l'hébergement et la nourriture pour 3 semaines, le taxi, les vols intérieurs pour rallier l'institution de l'enfant et la capitale, où toutes les démarches sont à faire. 
On paie notre organisme, composé essentiellement de bénévoles, qui font un boulot de dingue pour nous, ainsi qu'une partie pour le représentant au Vietnam qui porte notre projet.

Ce que nous dépensons le plus, nous, dans l'adoption, ce sont les émotions : les larmes de joie à chaque avancée, le cœur qui manque parfois un battement, les rencontres humaines, l'enrichissement d'expériences, la beauté des parcours, l'intensité des émotions, et la palpable possibilité de devenir parents...

On n'achète pas un enfant. Par contre, pour nous, être parents, ça n'a pas de prix. 


vendredi 14 décembre 2018

Courrier aux OAA

Suite à quelques demandes, et aussi parce que j'avais moi-même effectué cette recherche, je vous propose le plan de la lettre de motivation que nous avions envoyé aux OAA, mais aussi aux Conseils Départementaux de France et de Navarre. 

Le courrier est important, car il permet d'apporter quelque chose de plus personnel que les rapports sociaux et psychologiques, écrits par des professionnels. Nous avons décliné notre présentation comme suit :

1/ Nos prénoms, âges, durée de couple et durée de mariage

2/ Nos professions respectives, et employeurs

3/ Le cadre de vie : en ville, à la campagne, près de la mer... et nos activités de loisirs (associatives, culturelles, ...)

4/ deux-trois mots sur la pma, notre désir de faire famille, et notre cheminement vers l'adoption

5/ Notre entrée dans l'adoption, avec les rencontres, formations à la parentalité adoptive, lectures... En sachant que certains OAA n'aiment pas trop les forums internet, pas la peine d'en parler ;-)

6/ un mot sur l'oaa, si on les connait, et/ou le pays. Nous n'avons jamais parlé du pays, nous avions pour unique préférence celle d'être parents ! 

En sachant que nous avons repris ce plan pour tous les contacts, en adaptant, mais assez légèrement, selon le destinataire (Conseils départementaux, organismes...).

Maintenant, si vous êtes postulants, je vous laisse vous mettre au travail, et vous souhaite de trouver le chemin vers votre enfant!